samedi 18 mai 2013

Les femmes



Traditionnellement, les tribus céliannes à l’origine de l’Empire de Celalta étaient basées sur une culture patriarcale, mais une bonne partie des anciennes pratiques spirituelles faisaient appel à des magies liées à la fertilité, ce qui permit aux femmes d'acquérir une certaine influence. Cependant, elles furent et demeurent encore relativement cantonnées dans les rôles d'épouse, de mère et de gestionnaire du foyer. 

Néanmoins, au cours des siècles, diverses tentatives de faire avancer la condition féminine et quelques cas particuliers exploités avec un certain opportunisme politique ont sensiblement fait évoluer les choses au niveau de la loi. Bien que l'époux demeure traditionnellement le chef du foyer, cette distinction n’a plus cours sur le plan légal. Sa compagne peut posséder des biens en propre, ou même hériter de ses titres si aucun parent masculin plus âgé ne peut y prétendre. Elle peut également demander le divorce et jouit des mêmes droits que son époux pour obtenir réparation en cas d’adultère. Le veuvage des femmes est respecté et leur permet même d'obtenir une certaine forme de considération, surtout si elles ont eu des enfants et "assurent la prospérité de la maison pour le futur héritier". L’histoire de Celalta compte également plusieurs impératrices régnantes ainsi que des intellectuelles réputées et l’enseignement militaire s’appuie toujours pour bonne part sur un traité qui fut écrit par une femme, qui plus est ennemie de l’Empire, Aliénor Caladan. Enfin, un certain nombre de veuves ou de jeunes filles eurent l'occasion durant la récente guerre civile de prendre les armes pour défendre leur foyer ou les couleurs de leur famille, ce qui a encore changé la donne. L'éclatement de l'Empire amène en effet nombre de femmes à s'interroger sur la place qu'elles occupent ou peuvent espérer occuper dans la société. 



(Beatrix Maranteo, jeune fille rebelle et soeur cadette d'Altea et Drusus). 

Concrètement, la loi impériale se veut égalitaire mais dans les faits, les traditions patriarcales demeurent vivaces et contribuent à multiplier les contournements et exceptions « justifiées » à l’application de la lettre de cette même loi. Ainsi, si d’après la loi rien n’interdit à une femme de devenir soldat par choix, de prendre la tête d’une maison noble ou d’une entreprise parce qu’elle est l’ainée des héritiers, par exemples, sa formulation est ambiguë et les pressions, plus ou moins ouvertes, ne manquent pas pour la contourner. Faire respecter leurs droits est donc encore problématique pour une quantité appréciable de femmes.

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